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Les manifestations entraînent des pertes économiques au Cameroun [Business Africa]

Afolake Oyinloye pour Business Africa   -  
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Les manifestations postélectorales au Cameroun ont pratiquement paralysé la ville de Douala, principal centre économique du pays. Les magasins ont fermé, les marchés sont déserts, les transports sont perturbés et la hausse du coût des produits de première nécessité pèse sur les ménages déjà confrontés à une forte inflation.

Les économistes estiment que la ville perd plus de 10 milliards de francs CFA (environ 15 millions d'euros) par jour en raison des fermetures d'entreprises, de la perte de productivité et de l'arrêt des flux commerciaux.

Selon les associations locales de commerçants, les petites entreprises, en particulier les vendeurs informels, les transporteurs et les détaillants sur les marchés, sont les plus touchées par la crise. Beaucoup dépendent de leurs revenus quotidiens pour survivre, ce qui rend chaque jour de troubles économiquement dévastateur.

Pour mieux comprendre la situation, Business Africa s'est entretenu avec l'économiste camerounais Michael Kouam, qui a mis en lumière les implications plus larges de cette crise.

M. Kouam note qu'au-delà des pertes à court terme, une instabilité prolongée pourrait miner la confiance des investisseurs dans l'une des économies les plus stratégiques d'Afrique centrale.

Déficit infrastructurel de 90 milliards de dollars

L'Afrique continue de faire face à un déficit annuel de financement des infrastructures de 90 milliards de dollars, ce qui coûte au continent près de 2 % de croissance potentielle du PIB chaque année. L'insuffisance des investissements dans les domaines de l'énergie, des transports, de la connectivité numérique et des systèmes d'approvisionnement en eau reste un obstacle important au développement économique et à l'intégration régionale.

Un nouvel élan émerge du sommet de Luanda, où les dirigeants africains ont renouvelé leurs appels à mobiliser les capitaux nationaux par le biais du programme « 5 % Agenda », une campagne encourageant les fonds de pension africains, les fonds souverains et les investisseurs institutionnels à allouer au moins 5 % de leurs actifs aux infrastructures.

Les partisans de cette initiative affirment que, si elle est mise en œuvre, elle pourrait accélérer l'industrialisation, stimuler le commerce intra-africain et réduire la dépendance vis-à-vis des prêteurs extérieurs.

Transformation de champignons en matériaux de construction écologiques

Au Kenya, l'innovation redéfinit l'avenir de la construction. Une start-up basée à Nairobi transforme le mycélium (la structure racinaire des champignons) et les déchets de canne à sucre en panneaux isolants durables pour le logement.

Ce matériau naturel est biodégradable, non toxique et nécessite beaucoup moins d'énergie pour être produit que les produits traditionnels à base de ciment. Cette innovation offre une solution révolutionnaire pour :

La pénurie chronique de logements à Nairobi, la hausse des coûts de construction et les émissions de carbone élevées du secteur.

Selon les experts environnementaux, l'adoption généralisée de ces solutions pourrait positionner le Kenya comme un leader en matière de solutions de construction écologique à travers l'Afrique.